Source : La Tribune des Auto-écoles – juillet 2010
Obligatoire pour les nouveaux gérants, comme pour les anciens qui ne l’avaient pas et souhaitent s’agrandir, ce stage obéit à une réglementation stricte.
Petit rappel des bonnes questions à se poser avant de s’inscrire… Cette capacité est valable à vie et c’est pourquoi la demande reste modeste : passé l’afflux des premiers temps, il y a désormais moins de 500 candidats par an. Au programme : dix jours de cours consécutifs (70 heures) à l’issue desquels, vous recevez le précieux sésame (l’attestation de capacité de gestion) si vous avez bien fait preuve d’assiduité. Car même s’il n’y a pas d’examen à la clé, le centre de formation peut refuser de vous délivrer l’attestation si vous ne suivez pas tous les cours avec attention. Ce serait d’autant plus dommage car le contenu du stage est très riche : il a pour but de vous apprendre toutes les bases de la gestion, de la réglementation (y compris celle du travail) et de la comptabilité, soit, le minimum vital pour un gérant d’auto-école souhaitant assurer la pérennité de son entreprise ! La question cruciale reste de savoir comment trouver le bon stage au bon moment. Et là, attention, car ce n’est pas aussi simple que vous pourriez le penser ! Vous y prendre suffisamment tôt, c’est vraiment le conseil de base qui fait l’unanimité parmi les formateurs : «surtout pas au dernier moment, quand vous avez déjà signé un bail commercial ou que vous avez une date de la préfecture pour votre visite d’agrément, avertit Hervé Baptiste de Davantages Formation […]. Parce que si vous pensez trouver du jour au lendemain, un stage proche de chez vous, aux dates qui vous conviennent, vous risquez une sacrée déconvenue» !
QUE DEMANDER AVANT DE S’INSCRIRE ?
Comme la loi oblige les centres délivrant ce type de formation à avoir un minimum de 6 stagiaires sous peine d’annulation (et un maximum de 15), cela complique leur organisation. «Faute de trouver 6 stagiaires, certains centres annulent régulièrement leur stage au dernier moment et c’est pourquoi s’il n’y avait qu’une question à poser avant de vous inscrire quelque part, ce serait de demander quelle est la date de la prochaine session et où elle va se dérouler. Méfiez-vous si au lieu de répondre clairement à cette question, on vous propose de vous rappeler dès qu’il y a 6 stagiaires inscrits pour fixer une date. Avec une telle façon de procéder, vous risquez surtout d’avoir à attendre longtemps, prévient Hervé Baptiste qui propose 47 stages annuels dans toute la France et qui affirme n’en avoir annulé aucun depuis janvier 2010. Pensez également à demander combien de stages sont organisés cette année, combien ont déjà été annulés depuis le début de l’année, combien de personnes se sont déjà inscrites au stage qui vous intéresse – c’est plus rassurant si vous êtes le 6ème que le 1er – et combien de temps avant le début du stage recevrez-vous une confirmation écrite. Demandez encore quand était prévu le dernier stage et s’il s’est bien tenu. Enfin, si vous avez des doutes sur la fiabilité des informations délivrées, interrogez votre préfecture, faites fonctionner le bouche à oreille : quand des stages sont annulés au dernier moment, laissant les inscrits dans la panade, cela finit par se savoir !». Pour les mêmes raisons, inquiétez-vous si dix jours avant le début du stage, vous n’avez toujours aucune nouvelle du centre de formation. Et ne vous contentez pas d’une réponse orale : si le centre a bien ses six stagiaires inscrits comme il vous l’indique, il ne verra aucune objection à vous envoyer une attestation écrite…
QUEL EST LE MOMENT IDÉAL ?
Afin de ne pas risquer d’essuyer une annulation de dernière minute, qui aurait des conséquences catastrophiques – surtout si vous êtes déjà engagé dans des frais ou si votre plan de financement est lié à l’obtention rapide de l’attestation – pensez à faire votre stage, dès que commence à germer, soit l’envie d’ouvrir votre auto-école pour les ex moniteurs, soit de vous agrandir pour ceux qui sont déjà gérants depuis suffisamment longtemps pour ne pas avoir eu besoin de cette attestation. […] «En revanche, ne le reportez pas exclusivement pour des raisons financières, car selon votre situation, Pôle Emploi ou le Fongecif peuvent vous apporter une aide dans votre reconversion. Et le centre de formation dans lequel vous souhaitez vous inscrire, doit pouvoir vous apporter une aide pour remplir votre dossier», souligne Hervé Baptiste.
HORMIS LA DATE, COMMENT CHOISIR SON STAGE ?
Si les grandes lignes abordées au cours du stage sont les mêmes pour tous, car elles font partie du programme, la différence peut se faire sur la qualité des intervenants. «Selon que les cours de comptabilité sont délivrés par un comptable qui a l’habitude de travailler pour des auto-écoles – et connaît donc bien leur problématique – ou un comptable généraliste, cela change tout. Car le second risque de vous faire perdre du temps avec certaines généralités comme le stock et l’inventaire, dont une auto-école n’a que faire !», donne pour exemple Hervé Baptiste. À vérifier également : si le stage qui vous intéresse tient bien compte des évolutions récentes de la réglementation professionnelle et commerciale. Normalement, cela va de soi. Mais c’est comme partout : certains profs sont davantage à la pointe de l’actualité que d’autres. Pour obtenir une réponse à cette question, le mieux est encore de faire marcher le bouche à oreille. Demandez à des personnes ayant récemment suivi le stage si les informations qu’elles ont reçues étaient bien à jour. […] Tous ceux qui ont franchi le cap pour s’installer à leur compte vous le diront : la gestion d’une auto-école est un métier à part entière, bien différent de celui de simple moniteur. À l’issue du stage, beaucoup d’ex moniteurs avouent d’ailleurs qu’ils ne pensaient pas que c’était aussi compliqué : le côté administratif, la réglementation (droit social, droit commercial), la gestion, ils étaient loin de soupçonner que cela représenterait une grosse partie de leur activité ! Or si le stage ne prétend pas répondre à toutes les questions qu’ils se poseront tôt ou tard, il doit leur donner les outils pour savoir où trouver très vite la réponse à leur question. Une base importante que les bons stages mettent un point d’honneur à inculquer !
Témoignage : Fadhila KEBAIER
«J’ai été secondée, y compris avant et après mon stage !» «Je me suis directement adressée à Davantages Formation, car un ami avait fait le stage avant moi et en était très content. Après avoir été monitrice pendant 17 ans, à 30 km de chez moi, j’avais vraiment envie de créer une auto-école dans mon village – il n’y en avait plus depuis plusieurs années – mais j’appréhendais un peu de franchir le pas ! Or j’avoue avoir trouvé une vraie écoute avant et après mon stage. Déjà, pour m’aider à monter le dossier de son financement. Ensuite, pour comprendre comment une auto-école devait fonctionner et après, pour trouver la réponse à certaines questions concrètes comme l’informatisation de mon auto-école. Tout au long du stage, j’ai eu affaire à des profs très concrets, très « pros », qui connaissent vraiment bien ce métier. Alors que je n’avais aucune, mais vraiment aucune notion de comptabilité, je suis aujourd’hui capable de discuter avec mon comptable et de comprendre de quoi il me parle ! Ce n’est pas du luxe car j’ai été effarée de voir tout ce que l’on peut nous demander comme paperasserie. Je me doutais qu’il y en aurait, mais jamais je n’avais soupçonné que ce serait à ce point ! Et le diplôme de moniteur ne prépare absolument pas à celui de gérant d’auto-école. C’est simple : même si ce stage de capacité de gestion n’était pas obligatoire, il faudrait le suivre par nécessité». […]
